L’Amérique d’Abord : Une Nouvelle Ère de Protectionnisme et Ses Effets en Cascade

La Contagion Mondiale de « l’Amérique d’Abord » : Une Nouvelle Ère de Protectionnisme et Ses Effets en Cascade

En 2025, le monde traverse une transformation majeure sous l’administration du 47e président américain, Donald Trump. La politique « America First » — une doctrine plaçant les intérêts économiques et nationaux des États-Unis au premier plan — revient avec vigueur, provoquant une onde de choc planétaire. Tel un virus contagieux, cette mentalité se propage, incitant nations et organisations à adopter leurs propres mesures protectrices, un « Leurs Premiers ». Ce qui a débuté comme une stratégie américaine redessine aujourd’hui le commerce mondial, les financements, les marchés du travail et les stratégies organisationnelles à long terme. Cet article explore les conséquences de cette contagion, offre des perspectives sur l’avenir et vous outille pour aborder ce monde en mutation avec résilience et optimisme.

Un Virus d’Auto-préservation

La politique « America First » repose sur des mesures radicales : des tarifs douaniers élevés — jusqu’à 60 % sur les produits chinois et 10 % sur les autres, une déréglementation massive et des restrictions migratoires strictes. Mais cette approche ne reste pas confinée. Elle a déclenché une vague mondiale de protectionnisme. Le Canada et le Mexique ont riposté avec des taxes sur les exportations américaines, tandis que la Chine prépare des contre-attaques juridiques à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ce n’est pas une simple querelle commerciale : c’est un bouleversement profond de l’état d’esprit global. Les nations privilégient désormais leurs entreprises, leurs travailleurs et leurs ressources, érigeant des barrières pour protéger leurs économies.

C’est une bataille où personne ne veut perdre. Les tarifs entraînent des représailles, créant un cycle d’escalade qui rappelle les guerres commerciales de la fin des années 2010. Selon le Fonds monétaire international (FMI), ce phénomène pourrait réduire la croissance du PIB mondial, avec des prévisions déjà ajustées à la baisse pour début 2025. Pour les entreprises, l’incertitude devient paralysante : les chaînes d’approvisionnement vacillent, les coûts s’envolent et les investissements se figent. Cette contagion n’est pas qu’économique ; elle est psychologique, poussant chaque acteur à se replier sur soi.


Coupes Budgétaires : Un Effet Domino

Cette vague protectionniste frappe durement les financements. Quand une puissance comme les États-Unis réduit son aide internationale ou ses subventions commerciales, d’autres nations suivent le mouvement. Les grandes organisations — ONG, agences de développement ou multinationales — font face à une pénurie de fonds. Certaines taillent dans leurs budgets, d’autres se restructurent entièrement, et beaucoup licencient. C’est un effet domino : une coupe en entraîne une autre, abandonnant projets et emplois dans son sillage.

Ce schéma n’est pas nouveau — des restrictions similaires ont jalonné les crises passées, comme celle analysée par le NBER en 2009 —, mais son ampleur et sa rapidité impressionnent. Les structures dépendantes des partenariats internationaux sont particulièrement vulnérables. Résultat : des modèles opérationnels plus restreints et introspectifs, où la survie l’emporte sur l’expansion.


Marché du Travail Submergé : Le Coût Humain

Le marché du travail ploie sous cette pression. Avec les restructurations et le repli des organisations, le risque de chômage s’intensifie. Les secteurs liés au commerce mondial — industrie, logistique, agriculture — sont les plus exposés. Aujourd’hui, les enjeux sont colossaux, sans filet de sécurité clair en vue.

Les restrictions migratoires aggravent la situation, provoquant des pénuries de main-d’œuvre dans des domaines clés comme la santé, la construction ou l’hôtellerie, qui dépendent des travailleurs étrangers. Si les salaires peuvent grimper, les coûts suivent, comprimant davantage les entreprises. Le péril ? Une stagflation — hausse des prix avec une croissance stagnante — qui pèse sur employés et employeurs. Les petites structures, moins équipées, risquent d’en payer le prix fort.


Stratégie Organisationnelle : S’Adapter ou Disparaître

Face à cette réalité, que faire ? Le modèle classique de la mondialisation — marchés ouverts, financements diversifiés, main-d’œuvre mobile — s’effrite. Survivre exige adaptation. Voici les pistes suggérées par les experts :

  • Localiser les chaînes d’approvisionnement : diversifiez vos fournisseurs et privilégiez la stabilité au coût pour limiter les risques (UNCTAD, 2023).
  • Investir localement : renforcez talents et production nationaux pour réduire la dépendance aux frontières incertaines.
  • Constituer des réserves : épargnez dès maintenant pour amortir les chocs futurs, une leçon des crises passées.
  • Adopter la technologie : automatisation et outils numériques peuvent combler les pénuries de main-d’œuvre et optimiser les processus.

Ces ajustements coûtent cher. Localiser est onéreux, épargner exige discipline. Mais ceux qui s’adaptent transformeront l’incertitude en opportunité, à l’image des pionniers des crises antérieures.


Échos du Passé : 2008, 2021, et Aujourd’hui

Ce moment résonne avec le passé, tout en s’en démarquant. La crise de 2008, née des excès bancaires, a secoué les marchés mondiaux (NBER, 2009). La pandémie de 2021, choc sanitaire, a paralysé économies et approvisionnements. Aujourd’hui, ce bouleversement, porté par des choix politiques et géopolitiques, est plus volontaire — moins un effondrement qu’une recomposition. Comme en 2008, commerce et investissements rétrécissent ; contrairement à 2021, ce n’est pas une perturbation passagère, mais un possible nouvel ordre.

La différence ? Le contrôle. Les gouvernements tiennent les rênes, pour le meilleur ou le pire. Cette maîtrise offre des espoirs — si bien exploitée — mais amplifie l’imprévisibilité au gré des vents politiques.


Une Lueur d’Espoir

Voici ma conviction : les crises éveillent l’ingéniosité. La pandémie a enfanté des géants numériques ; 2008 a réformé les banques. Aujourd’hui, le protectionnisme pourrait susciter une renaissance locale — imaginez des chaînes d’approvisionnement durables ou une croissance enracinée dans les territoires. Selon les discussions de Davos 2025, les organisations qui saisiront cette chance ne se limiteront pas à survivre : elles redéfiniront la réussite . Les pouvoirs publics peuvent soutenir ce virage en investissant dans l’éducation et les infrastructures.


Le Chemin à Suivre

Comprenons cette contagion « America First » comme un électrochoc. Pas un chaos, mais une mutation. À vous, organisations et individus touchés, nous disons : vous n’êtes pas démunis ; vous êtes au cœur du changement. Informez-vous : décryptez les tendances, ajustez vos stratégies. Chaque année, par exemple, l’ASCM publie son Top 10 des tendances de la chaîne d’approvisionnement. Ce rapport avait prédit les « dynamiques du commerce mondial et politiques géopolitiques » comme la deuxième tendance majeure pour 2025, avec une criticité (Impact x Probabilité) évaluée à 63,45, juste après l’intelligence artificielle.

Votre résilience compte. Le monde change, mais vous pouvez changer plus vite. Ensemble, transformons ce défi en tremplin vers un avenir solide.

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Clement Ngombo CSCP, CTSC, SCOR-P
Clement Ngombo CSCP, CTSC, SCOR-P

Clement Ngombo is the Managing Director of BeForService Consulting & Training, with over 15 years of experience in Supply Chain Management and Health System Improvement. As an international consultant, he has collaborated with many international organizations, leading initiatives that enhance healthcare access and train professionals across Africa.

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